Il est né Caille Lokombe et il est âgé de 80 années . Il devient Lokombe Nkalulu Baend’Afe avec le changement de nom imposé par la deuxième république. Le grand public le découvre dans les années 70 au sein de l’orchestre Les Grands Maquisards aux côtés de Ntesa Nzitani, Kiese Diambu et Diana. Lokombe est l’une des meilleures voix de notre musique moderne. Il a brillé au sein de Grands Maquisards de glorieuse mémoire. A l’époque, cet orchestre était tout feux toutes flammes avec
les chansons telles « Tokosenga na Nzambe», «Delya», «Mado», «Obotama mobali ndima pasi», «Jarrya», «Essesse», « Biki», « Maria Mboka» pour ne pas tout citer. Et c’était la belle époque. Ceux qui l’ont vécu
peuvent bien le témoigner.
En 1969, Le Festival des Maquisards avait connu une scission. Guvano est allé monter l’orchestre Dua, Sam Mangwana change le nom de son groupe qui devient le Festival de Sam, Diana retourne dans l’African
Fiesta et Lokombe rentre travailler dans la fonction publique. Peu après, Lokombe pousuivra sa carrière musicale dans le TP OK sous le Grand Maitre Franco.
A la fin du mois de janvier 1993, il fait parti de tous les transfuges du TP OK Jazz qui sont allés créer l’orchestre Bana Ok sous la présidence de Lutumba Simaro. On reconnaitra sa voix dans les
chansons telles que «Cabinet Molili», «Bel agneau», « MT Imongo», «Omo Bienvenu»… Dans le TP OK Jazz, dans le Bana OK tout comme dans les autres formations musicales que Lokombe a montées en Europe avec des collègues, son talent de chanteur et auteur-compositeur est demeuré intact, inépuisable et sa voix ne s’est jamais usée. Lokombe est toujours demeuré Seigneur Lokombe et égal à lui-même. Dalienst n’avait-il pas raison de déclarer que «Lokombe andimi césar ekotoboka…
kaka po tobongisa lingomba oyo ebunga».
Depuis 2002, Lokombe s’est établi en Belgique où il évolue au sein du groupe congolais OK International et dans un autre orchestre multiracial flamand.
Je vais terminer ce récit en rappelant aux Mbokatiers que Lokombe est l’auteur du vocable « Deuxième bureau» contenu dans une de ses chansons avec les Grands Maquisards. Ce vocable a été unanimement
adopté d’abord par tous les Congolais, ensuite les Africains et par-delà le continent pour désigner les maîtresses ou les concubines