Le Président du Conseil d’administration de la SNEL (Société nationale d’électricité) en l’occurrence monsieur Makombo Monga Mawawi n’est pas allé par le dos de la cuillère pour soutenir que personne ne peut rêver. La SNEL est appelée à chercher les moyens financiers pour produire en vue de mieux servir.
D’après lui, chacun et tous, au niveau de la SNEL devraient démontrer leurs capacités suivant la vision du Chef de l’Etat cadrant avec la révolution de la modernité. Le chantier électricité est bien en marche et il est impérieux que plus d’efforts soient consentis pour mieux améliorer la desserte en courant électrique tant sur le plan interne qu’externe. Le PCA de la SNEL est très confiant quant à l’Avenir de la SNEL même s’il advenait que le secteur soit libéralisé. Voici l’essentiel de l’interview qu’il a accordé à notre magazine.
Afriqu’Europe: Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de notre organe ?
Makambo Monga Mawawi: je suis né à Kinshasa il y a de cela 71 ans et j’ai fait mes études primaires à Kinshasa à l’Ecole Saint Pierre dans la commune de Kinshasa. Ensuite mes études secondaires à Notre Dame, aujourd’hui BOSEMBO.
Après avoir terminé les secondaires, je suis allé à LOVANIUM et puis à l’Université Officielle du Congo (UNILU) au Katanga. Quand j’ai fini mes études Universitaires, j’ai fait les Etats-Unis d’Amérique pour un programme de formation des professeurs d’Universités où j’ai obtenu une maitrise en gestion d’Administration des entreprises.
De retour au pays en 1972, j’étais Chef des travaux à l’Université et cela m’a propulsé pour être engagé dans une société minière, après les 2 guerres du Shaba. Revenu à Kinshasa pour participer au projet Forescom, j’ai ouvert ensuite mon propre Cabinet de consultant. Et ça fait 3 ans que je tiens ce poste de PCA à la SNEL. Et nous faisons le travail comme il nous a été demandé de le faire.
AE: Quel est l’objet effectif de la Société nationale d’électricité (SNEL) ?
MMM: L’objectif est d’assurer à chaque congolais l’utilisation, la jouissance de l’électricité en produisant une quantité suffisante pour la population en distribuant le plus loin possible et à un coût le plus faible pour atteindre toutes les couches de la population qui n’ont pas le même revenu.
AE: Pouvons-nous parler encore du monopole de la SNEL dans le domaine de l’électricité ?
MMM: Il y a une loi dans ce sens. Mais, cela a créé beaucoup de confusion dans la tête des gens. Certains pensent qu’on privatisait la SNEL et pour beaucoup, on la demandait. Mais, en lisant attentivement la loi, nous trouvons qu’elle voulait juste dire que le monopole de la production n’est pas seulement la SNEL. Toute personne voulant produire peut le faire. Il faut juste faire sa demande de concession. Mais, la distribution se fera toujours par la SNEL qui n’a pas peur de la concurrence. Elle est plutôt la bienvenue.
AE: Quel est l’essentiel de la loi portant sur l’électricité adoptée à l’Assemblée nationale en 2014 ?
MMM: Dans un pays où il y a déficit de la production, il faut donner la possibilité à tout celui qui peut produire de le faire et aller dans la vérité des prix en instaurant une autorité de régulation.
AE: Où en sommes-nous avec le projet du Barrage d’INGA III ?
MMM: C’est un grand projet dans la mesure où il va produire, à terme, presque le double de ce que nous produisons aujourd’hui. C’est un projet important dans la mesure où il va alléger le déficit que nous avons aujourd’hui. Ce projet va booster l’économie du pays et relever le niveau de vie de la population. Evalué à 12 milliards de dollars, c’est un projet qui va cadrer avec la vision du Chef de l’Etat sur la révolution de la modernité.
AE: Est-ce que le Barrage de ZONGO II saura-t-il subvenir au besoin de la ville de Kinshasa ?
MMM: Zongo II doit produire 150 mégawatt qui comblera le déficit à Kinshasa. Donc, il va aider et sera d’une grande utilité pour la ville de Kinshasa.
AE: Quelles sont vos propositions pour résoudre la carence d’énergie dans les entreprises minières dans la province du Katanga ?
MMM: Il faut produire, trouver des fonds. Pour cela, le pays a besoin de 10.000 Mégawatt pour augmenter la desserte selon la vision du Chef de l’Etat. Pour le Katanga, nous étudions les possibilités avec les énergies renouvelables dont le solaire. Car, avec 50 Méga, ce sont 2 usines qui vont fonctionner. Or le développement du pays est basé sur l’industrie minière. Les mines, c’est le courant, s’il n’y a pas du courant rien ne peut marcher.
AE: Quelles sont les perspectives d’avenir pour la SNEL ?
MMM: Nous pouvons dire que les perspectives assignées à la SNEL sont celles d’assurer la desserte pour toute la population de la République démocratique du Congo. En gros, les perceptives sont bonnes. La formation d’un personnel qualifié, la technique des marchés et la technologie existante nous rendent confiant pour l’avenir.
AE: Votre mot de la fin !
MM: Que Dieu bénisse tous les Congolais
Propos recueillis par Lokombe Nkalulu