C’est une page majeure de l’histoire du Forum économique mondial (WEF) qui se tourne. Klaus Schwab, fondateur emblématique de l’institution, a annoncé ce lundi sa démission immédiate de ses fonctions de président et de membre du Conseil d’administration. À 86 ans, l’architecte de la célèbre rencontre annuelle de Davos tire sa révérence, laissant derrière lui un héritage façonné pendant plus de cinq décennies.
« Alors que je commence ma 88e année, j’ai décidé de quitter le poste de président et de membre du conseil d’administration, avec effet immédiat », a déclaré M. Schwab dans un communiqué sobre, mais chargé d’émotion. Visionnaire, il avait fondé le Forum en 1971 avec l’ambition de créer un espace de dialogue entre les sphères politiques, économiques, académiques et sociétales pour relever les grands défis mondiaux.
Sous sa direction, le Forum est devenu un rendez-vous incontournable de la gouvernance mondiale, attirant chefs d’État, PDG de multinationales, intellectuels de renom et représentants de la société civile dans le cadre feutré de la station alpine de Davos.
Pour assurer la continuité, c’est Peter Brabeck-Letmathe, vice-président du Conseil d’administration et ancien dirigeant du groupe Nestlé, qui assurera l’intérim à la présidence du Forum.
Le départ de Klaus Schwab marque une transition symbolique pour une organisation en quête de renouvellement face à un monde en mutation. Son influence restera toutefois gravée dans les mémoires, tant il a su, année après année, ériger Davos en laboratoire d’idées et en plateforme d’influence globale.
Lokombe Nkalulu Rédacteur en chef du magazine Afriqu’Europe
