
Le Parlement luxembourgeois a convoqué en urgence le ministre des Affaires étrangères suite à sa décision de bloquer l’application immédiate des sanctions de l’Union européenne contre le Rwanda. Ces sanctions, qui visaient à réagir fermement à l’implication de Kigali dans la déstabilisation de l’Est de la RDC, incluent notamment :
La suspension des consultations en matière de défense avec le Rwanda
Le réexamen du mémorandum d’entente sur les matières premières stratégiques signé en février 2024
Cependant, Xavier Bettel, ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, a opposé son veto, plaidant pour un ajournement des sanctions afin de laisser une dernière chance aux négociations.
« Il est important d’attendre encore trois ou quatre jours pour voir si nous allons dans la bonne direction avant de sanctionner. Si nous agissons trop vite, nous risquons de démotiver les parties impliquées. Toutefois, si d’ici vendredi aucun effort n’est fait, des sanctions seront inévitables », a-t-il déclaré à l’issue de la réunion de la Commission européenne.
Sa position, perçue comme un frein aux mesures de rétorsion contre Kigali, a suscité une vive réaction au sein de l’hémicycle luxembourgeois et dans plusieurs capitales européennes. De nombreux élus estiment que ce délai pourrait affaiblir la pression diplomatique et donner du temps au Rwanda pour réorganiser ses manœuvres dans l’Est de la RDC.
Une nouvelle séance parlementaire est attendue dans les prochains jours pour clarifier la position du Luxembourg sur cette question hautement sensible.
✍ Rédaction – Afriqu’Europe Magazine