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Par Nkalulu Lokombe
Au cœur des tensions géopolitiques actuelles, un constat douloureux s’impose : le monde est divisé, non seulement par les intérêts stratégiques et économiques, mais surtout par l’orgueil et l’incompréhension mutuelle entre les peuples. La guerre initiée par Israël, dans un contexte de violence cyclique et d’escalade permanente au Moyen-Orient, en est aujourd’hui l’un des foyers les plus symptomatiques.
Derrière les frappes, les ripostes, les déplacements massifs de populations et les discours enflammés, c’est une humanité fracturée qui se dessine. L’orgueil des nations – qu’il soit nourri de puissance militaire, de mémoire historique ou de religion – empêche tout véritable dialogue. À cela s’ajoute une incompréhension profonde : incompréhension des douleurs de l’autre, des récits divergents, des droits bafoués et des réalités quotidiennes vécues de part et d’autre du mur.
Cette guerre, comme tant d’autres, n’a pas surgi du néant. Elle est le fruit d’une succession de silences diplomatiques, de calculs politiques et d’indifférences internationales. Mais ce qui la rend plus dangereuse encore, c’est qu’elle cristallise un clivage mondial. À l’heure des réseaux sociaux et des chaînes d’information en continu, chaque camp parle à son écho. Le dialogue global devient monologue, et la paix semble un idéal lointain.
Les conséquences ? Elles sont déjà visibles : radicalisation des opinions, montée de la haine intercommunautaire, effondrement du droit international, affaiblissement des institutions multilatérales, sans oublier le désespoir grandissant des peuples pris en otage.
L’histoire jugera. Mais elle pourrait le faire durement. Si le monde continue à opposer les orgueils nationaux aux exigences de l’humanité partagée, si l’incompréhension continue de servir d’argument à la violence, alors ce conflit ne restera pas localisé. Il deviendra le miroir d’un effondrement moral global.
Il est encore temps d’écouter. Il est encore temps de comprendre. Car sans compréhension, la guerre d’Israël, comme tant d’autres, deviendra non pas un épisode tragique, mais un tournant irréversible.
