
Giorgia Meloni, Italy's prime minister, during a news conference following her meeting with Keir Starmer, UK prime minister, at Villa Pamphili in Rome, Italy, on Monday, Sept. 16, 2024. Italy and the UK are poised to reaffirm their pledge to defend Ukraine as Starmer traveled to Rome to seek support for a proposal to let Kyiv use non-US long-range weapons against Russia. Photographer: Alessia Pierdomenico/Bloomberg via Getty Images
Alors que l’Europe s’efforce de parler d’une seule voix pour la paix en Ukraine, l’Italie, sous la direction de Giorgia Meloni, brille par son silence. Derrière cette absence volontaire à Kiev se dessine un choix politique lourd de symboles. Tandis que certains dirigeants européens prennent position pour soutenir une issue diplomatique au conflit, la cheffe du gouvernement italien semble avoir préféré la prudence — ou la distance.
L’expression biblique « Le Dieu des armées et le veau d’or », citée en Italie, traduit un dilemme moral profond : celui entre les principes proclamés et les intérêts dissimulés. Faut-il suivre la voie des valeurs, ou céder aux séductions de la realpolitik ? Dans ce jeu d’équilibres délicats, l’attitude de Meloni intrigue et divise.
L’Italie, pourtant acteur clé de l’Union européenne, semble jouer une partition différente à un moment où l’unité est plus que jamais requise. Ce choix soulève des interrogations sur la posture internationale du pays et sur la vision géopolitique que porte la dirigeante italienne dans un monde en mutation.
Lokombe Nkalulu Rédacteur en chef du magazine Afriqu’Europe