
Selon des sources bien informées, l’émirat du Qatar, longtemps considéré comme l’un des principaux partenaires économiques du Rwanda – notamment dans le secteur des investissements étrangers et, officieusement, comme un acheteur majeur de l’or issu du pillage en RDC – aurait entamé une démarche diplomatique discrète mais significative.
Un émissaire qatari se serait récemment entretenu avec Massad Boulos, conseiller spécial du président Donald Trump pour les affaires africaines, en particulier sur le dossier stratégique de la République Démocratique du Congo. L’objectif : obtenir des éclaircissements de première main sur l’accord en cours entre la RDC et les États-Unis, un partenariat qui marque un tournant décisif en privant désormais le Rwanda de l’accès illégal aux ressources minières congolaises.
Lors de cette rencontre, Boulos aurait confirmé l’existence du deal RDC-USA, tout en soulignant trois points essentiels à son interlocuteur, le ministre qatari des Affaires étrangères, Dr. Al-Khulaifi :
- Le marché minier congolais restera ouvert, mais dans un cadre formel et souverain ;
- Tout futur partenariat ou achat devra impérativement passer par Kinshasa, le détenteur légitime des ressources naturelles ;
- La sécurité de la région sera bientôt restaurée, avec la fin du soutien indirect aux groupes armés par le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya. La RDC est en passe de devenir un environnement d’investissement stable et sécurisé.
Une nouvelle réalité géopolitique
Ces nouvelles données auraient provoqué un véritable séisme stratégique à Kigali. Il ne serait donc pas surprenant de voir le Qatar réévaluer ses liens avec le régime de Paul Kagame, particulièrement dans des projets à haut risque politique.
En somme, l’émirat, en fin analyste, semble avoir compris qu’il est périlleux de miser sur un sol instable. Et comme tout investisseur avisé, mieux vaut semer là où la terre est fertile… et pacifiée.
Lokombe Nkalulu Rédacteur en chef du magazine Afriqu’Europe